Raison d'être
Responsabilité
Mon objectif en tant qu’architecte-charpentière est d’accompagner les habitantes et habitants du territoire dans lequel j’évolue, à rénover, réhabiliter, redéfinir, leurs lieux de vie, pour recréer des espaces protecteurs des excès climatiques. Ces espaces dans lesquels nous évoluons sont vivants. Lorsqu’on les habitent, on entre dans leur histoire, et réciproquement, ils marquent les nôtres. Ils prennent soin de nous en nous abritant, à nous de leur rendre la pareille, en prenant soin d’eux via une rénovation thermique, l’introduction des principes du bio-climatisme dans l’agencement spatial, la mise en oeuvre des matériaux naturels, afin de recréer un espace intérieur sain tout en préservant l’environnement extérieur.
Matérialité mesurée
Construire, rénover, réhabiliter, implique l’utilisation de matériaux. Ces ressources sont limitées et précieuses. C’est pourquoi, je choisi dans ma pratique le temps long. En prenant le temps de la réflexion dès les phases de conceptions, en favorisant l’artisanat et les savoir-faire ancestraux, en anticipant la mise en œuvre des matériaux, en définissant précisément les choix et techniques. Le temps long permet de mettre en œuvre une architecture pérenne, tout en maximisant l’emploi de ressources naturelles, locales, bio-sourcées, géo-sourcées, réemployées, réemployables, démontables, renouvelables, compostables.
Faire mieux, avec moins.
Ancrage territorial
La découverte du Périgord-Limousin et la curiosité pour cet environnement m’amène à tisser des liens et proposer des collaborations avec les acteurs locaux : artisans, associations, aménageurs du territoire, élus locaux, collectivités locales, etc.
La région regorge de bâtiments pouvant accueillir une multitude d’usages et répondre aux besoins des habitantes et habitants du territoire. Pour pallier à la construction neuve, la multiplication des habitats, l’étalement urbain, et à l’artificialisation des sols, il est possible d’améliorer les conforts d’été et d’hiver des bâtiments en les rénovants, en conciliant les usages contemporains avec les morphologies anciennes, en redistribuant les espaces, en aménageant combles et dépendances, en adaptant chaque espace à ses occupantes et occupants, tout en mettant en valeur le patrimoine bâti local, le déjà-là.
Agir collectivement
L’architecture a parfois l’image d’une pratique élitiste, onéreuse et inaccessible. Elle est souvent perçue comme une contrainte, une obligation administrative pour les logements de plus de 150m2. J’ai à cœur de renverser cette image en proposant différents accompagnements. Nous sommes toutes et tous habitantes et habitants de nos lieux de vie, nous sommes toutes et tous capables d’en prendre soin, de les entretenir, et de pérenniser leurs qualités. La co-conception est pour moi, l’outil majeur de l’émancipation dans le domaine de la construction.
Printemps perpétuel
Nous sommes des êtres pourvus d’un corps que nous devons maintenir à une température de 37°C, quelle que soit la température extérieure. Pour que ce corps n’éprouve ni sensation inconfortable de chaleur ou de fraîcheur, la température ambiante doit être comprise entre 21 et 28°C, pour reproduire un printemps perpétuel. Il existe plusieurs méthodes pour créer ces conditions, via les mécanismes physiologiques internes de thermorégulation, mais aussi externes, comme l’alimentation, l’habillement ou l’architecture.
L’architecture devient le moyen de créer un espace propice à l’abri, sous un toit protecteur de la pluie, de la neige, du vent, du soleil.